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  • Photo du rédacteurLeopold Grosvenor

La précarité étudiante

Dernière mise à jour : 10 mars 2021


Pour appuyer mes dires, je me suis penché sur des études actuelles, et sur le ressenti des étudiants que j’ai pu interroger :


Bien que préoccupante, la précarité est un sujet resté dans l’ombre depuis bien des années, pas assez souligné ni pointé du doigt. Peut-être s’agissait-il d’un non-dit encourager au silence, aujourd’hui démontrer publiquement grâce aux réseaux sociaux avec le hashtag #étudiantsfantomes, qui a recensé par centaines de milliers des témoignages d’étudiants qui partagent leur détresse.

Une réelle détresse, qui n’en finit plus, un sacrifice bien trop lourd à porter, qui demande bien des concessions : nos proches, nos amis, nos loisirs, nos sorties, nos études, notre travail, et surtout notre santé mentale.

La vie d’aujourd’hui est devenue une routine sans objectif, sans projet. Juste un vide, un vide profond que nous partageons. Comment pourrait-on se projeter dans un avenir incertain ou le temps qui passe doit répondre seulement à des statistiques sans même penser à la détresse psychologique.

Les personnes qui hier encore formaient notre quotidien sont maintenant abstraites, simplement devenues un simple nom, un prénom sur un écran, un oublié de plus dans son 10m2, où depuis bientôt un an son studio est devenu un tout, une chambre, un restaurant, un cinéma, une salle de classe, une salle de réunion ...

Qu'en est -il de nos interactions sociales inexistantes, ou encouragées aujourd’hui par le digital quand hier encore nos parents nous disaient d’un ton désespéré de lâcher notre téléphone pour sortir jouer.

Qui pense à notre bien-être, nos moments d’insouciance, nos joies et nos chagrins, nos amours perdus. Retrouverons-nous un jour cette liberté oubliée ?

Dans un monde qui fait peur, les chiffres sont tout aussi impressionnants, cachés évidement, ignorés certainement, mais malheureusement bien réels.

Les étudiants vont mal, en novembre dernier 1 étudiant sur 5 a pensé au suicide. C’est-à-dire que 23% des étudiant pourraient manquer à l’appel, à ajouter cela que 73% des jeunes déclarent avoir été affectés sur le plan psychologique. Des chiffres concrets, inquiétants et pourtant pas pris sérieusement en compte, qu’en est-il maintenant ?

À cela on nous promet de mettre en place des « chèques santé mentale » certes une aide est toujours la bienvenue mais ceci n’est malheureusement pas suffisant, en remettant à l’échelle le nombre d’étudiants avec celui des psychologues agréés en France, cela voudrait dire en réalité, 1 psychologue pour 30 000 étudiants.

Les étudiants rencontrent bien des difficultés, nous espérons seulement être écoutés et pris en compte, ne plus être ignorés.


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